Contrôler sa peur est-ce donc possible ?

Au cours des millions d’années, le cerveau s’est développé par étapes : le cerveau reptilien (1), le paléomammalien (apparenté au cerveau limbique) (2), le néocortex (3) et le cortex préfrontal (4).
Il y va des fonctions végétatives ou automatiques (1) jusqu’à l’artiste et le philosophe (4).
Au niveau du cerveau, la peur est associée au système limbique et plus précisément au complexe amygdalien qui est située dans sa partie paléomammalienne (2).

Le problème est que les informations acheminées de l’extérieur sont traitées presque deux fois plus rapidement par le complexe amygdalien que vos lobes frontaux(décision rationnelle) C’est pourquoi, devant une menace subite vous fuyez sans y penser.
En survie, il est important de garder le “4ème étage” en contrôle par l’application de techniques simples.

La respiration

Ne laissez pas vos réflexes dicter la marche à suivre; inspirer lentement pendant 3 secondes, retenez votre souffle 3 secondes et expirer pendant 3 secondes.
Faîtes cet exercice 3 fois de suite et vous allez ressentir les effets immédiatement.

Big 4 ?

Cette deuxième technique est développée par les SEALS américains. Les membres de la Navy SEAL sont formés pour augmenter leur force mentale dans le but ultime de contrôler leurs craintes et  d’être ainsi capable de réagir de façon appropriée dans les situations de panique. La technique est appelée The Big Four et (comme vous l’avez deviné), il dispose de 4 parties:

• Définir un objectif
• Auto-motivation
• Visualisation temporelle
• Contrôle limbique

Définir l’objectif : Lorsque vous êtes dans une situation stressante,les émotions, la peur, le stress, etc. peuvent créer un chaos total. Les lobes frontaux peuvent apporter une structure contre cet enfer grâce à l’établissement d’objectifs.
Les Navy Seal’s pensent souvent à leurs amis, à la famille, la religion et d’autres choses importantes de leur vie.
Le point clé est de voir quelque chose de positif à l’avenir (dans un avenir proche, si possible).
Qui sert de point d’ancrage à votre équilibre intérieur.

Auto-motivation : Parlez-vous, décrivez ce que vous faîtes pendant que vous le faites. Cela garde le 4ème étage (rationalité) connecté et empêche le 2ème (émotivité) de prendre le dessus.

Visualisation : Imaginez le résultat final de votre défi et refaites chaque étape dans votre tête. Au besoin, dessinez le résultat sur le sable, sur du papier ou autre.

Contrôle limbique : Soyez conscient des changements de votre comportement, des déviations irrationnelles ou de vos réactions physiques ou psychologiques (sueur excessive, respiration saccadée, agressivité)
Gardez l’animal qui habite au 2ème étage en contrôle. Il ne s’agit pas de le faire taire mais plutôt de le contrôler.

Action- réaction avec le Krav Maga

Explication détaillée des phases apparaissant dans l’organigrame
1. Perception de l’occurence de l’incident par vos sens : parfois; vous voyez l’attaque survenir, par exemple un coup de poing ou de pied; parfois vous entendez un bruit ou un cri d’alerte; ou encore, vous sentez quelqu’un vous attraper par le corps, vos vêtements, etc.

2. Transfert des données vers le cerveau, au moyen des nerfs du système périphérique : votre oeil perçoit quelque chose et envoie l’information au cerveau; votre peau à la sensation d’un contact et relaie cette impression vers les organes sensoriels, etc.

3.a. Il s’ensuit un processus, consistant principalement à analyser et identifier les messages qui ont été fournis par vos sens. En vous fondant sur votre expérience et sur vos connaissances, votre cerveau “interprète” les faits, les traduit comme un danger et émet l’alerte correspondante.

3.b. En conséquence de ce qui précède, une décision est prise en réponse à votre compréhension des informations reçues. Au cours des deux phases 3.a et 3.b, plusieurs zones fonctionnelles de votre cerveau participent au processus de prise de décision.

4. Afin de coordonner votre réaction, un signal électrochimique émis par votre cerveau et délivré à travers le système nerveux, est converti en un message adéquat dirigé vers les différents groupes musculaires de votre corps.

5. Vos muscles se contractent à l’instant voulu et dans la succession nécessaire pour réaliser le plan décidé et commandé par votre cerveau.